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Herpès

Description

L’herpès est une infection causée par le virus de l’Herpes simplex (VHS). Il en existe deux types. 

  • Le type 1, également appelé VHS-1 ou communément « feu sauvage », « bouton de fièvre », infecte principalement la bouche, mais peut aussi se transmettre aussi aux organes génitaux et à l’anus.

 

  • Le type 2, également appelé VHS-2 ou communément herpès génital, se manifeste principalement sur les organes génitaux : pénis, scrotum, vulve, vagin, anus mais peut aussi se situer sur les cuisses ou les fesses. Il est très rare qu’il se transmette à la bouche.

Selon les chiffres statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chez les personnes de moins de 50 ans, dans le monde, 67% (3.7 milliards) des personnes sont porteuses du type 1 ainsi que 11% (417 millions) des personnes sont porteuses du type 2. 

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Transmission

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L’herpès de type 1 ou de type 2 se transmet :

 

  • Au cours de relations sexuelles orales, vaginales, anales avec ou sans pénétration.

  • Lors d’un contact intime (peau à peau) avec une personne infectée présentant des lésions ou non.

  • Lors de l’accouchement, du parent à l’enfant à l’enfant dans de rare cas.

 

Pour qu’il y ait une probabilité de transmission, il faut que

  1. le virus soit actif* au niveau de la peau de la personne porteuse

  2. une porte d’entrée au niveau de la personne non-infectée (petite lésion, plaie ouverte, muqueuse) et

  3. un contact direct entre ces deux zones.

 

* Les probabilités de transmission sont plus élevées pendant les éruptions cutanées. Il peut aussi avoir une transmission du virus dans les 24h à 48h avant une poussée (lors de la présence de symptômes) ou lors de la période d’excrétion asymptomatique. La période d’excrétion asymptomatique est le moment où le virus est présent au niveau de la peau, mais pas assez pour causer des symptômes perceptibles. Cette période n’est pas si fréquente. On parle de 3 % des jours la première année où le virus nous est transmis (environ 10 jours dans l’année) et 1 % les années suivantes (environ 3 jours dans l’année).

Symptômes

Il est possible qu’il n’y ait aucun symptôme et que l’infection passe inaperçue.

 

Lors de l’apparition des symptômes, en majorité il y aura plus de récidives dans les cas de VHS-2 que de VHS-1.

 

L’herpès se caractérise par des éruptions (poussées ou épisodes) plus ou moins fréquentes. La première poussée accompagnée de symptômes est souvent diffuse, douloureuse et longue. Elle peut toutefois passer inaperçue chez certaines personnes. La présence de vésicules (boutons) s’accompagne souvent de fièvre (réaction à l’infection par un virus), avec courbature et maux de tête. 

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Les poussées suivantes prennent parfois la forme de :

o    Petites lésions (vésicules, cloques, ulcères ou petits cratères) douloureuses sur ou près des organes génitaux
(pénis, testicules, pubis, vulve, vagin, anus), des cuisses ou des fesses.
Elles peuvent aussi se situées à d’autres endroits sur le corps selon l’emplacement où le virus à pénétrer dans le système.

o    Bouton de fièvre douloureux au niveau de la bouche, dans le cas du VHS-1.
Ces « boutons de fièvre » peuvent aussi se retrouver au niveau génital dans le cas de VHS-1 génital.

o    Sensations de brûlure en urinant ou localisé à l’endroit où apparaissent les lésions (boutons).

o    Douleurs 

o    Fièvre

o    Courbatures

o    Maux de tête

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Dans certains cas, on observera jusqu’à plus de 6 poussées par an, et dans d’autres quelques épisodes dans toute une vie. Le nombre de récurrences varie beaucoup d’une personne à l’autre.

Les lésions sont annoncées par des signes avant-coureurs :

 

o    Des picotements

o    Des rougeurs

o    Des sensations de brûlure

o    Des cloques

o    Des démangeaisons

o    Des sensations de choc électrique

 

Ensuite apparaissent des douleurs locales, des vésicules (boutons) puis des croûtes.

 

 Il est recommandé que les personnes enceintes indiquent à leur médecin la présence du virus de l’herpès. Un suivi adéquat pourra ainsi être effectué. 

 

Environ 12 semaines après une première exposition, la personne développe des anticorps et devient moins sujette à le propager vers d’autres parties de son corps.

Bien que ces symptômes puissent être présents lors des récurrences, les épisodes suivants sont généralement moins longs, moins douloureux et les vésicules moins diffuses.

 

À la suite de la transmission, le virus rejoint un ganglion nerveux au niveau de la colonne vertébrale où il y est latent. Cela signifie qu’il n’est pas actif sur la surface de la peau. Lorsqu’il est en latence, le virus de l’herpès n’est pas transmissible. Il peut se réactiver. Lorsque le virus se réactive, c’est cela que nous appelons des « récurrences ». Le virus va alors cheminer par les nerfs (généralement toujours les mêmes) vers la surface de la peau. Le virus est généralement toujours localisé au même endroit.

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Prévention

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Dès les premiers symptômes d’un épisode d’herpès, le risque de transmission augmente fortement. Certains facteurs favorisent l’arrivée des épisodes :

 

o    Le stress ou le mode de vie

o    L’exposition au soleil

o    De la fièvre, ou autres problèmes affectant le système immunitaire

o    Les règles menstruelles

o    Des plaies ou blessures

o    Une chirurgie dentaire

 

Il convient d’être vigilant et de pouvoir consulter son médecin rapidement. Un traitement antiviral par voie orale peut être donné en prévention afin de favoriser la guérison des lésions, diminuer le nombre de récurrences et minimiser les probabilités de transmission.

 

Le port du condom, du préservatif interne ou externe, l’utilisation de la digue dentaire sont recommandés lors des rapports sexuels, particulièrement lors d’une crise d’herpès. 

 

La transmission peut se faire lorsque la zone touchée est en contact avec la peau lésée (micro lésion, plaie, muqueuse), donc il convient de limiter les zones de contact (cuisses, pubis, fesses, scrotum, périnée). 

Lors d’un premier contact avec des lésions dues à l’herpès génital, il est possible d’adopter des réflexes pour limiter la transmission :

  • Éviter de se toucher les yeux après un contact avec une lésion (herpès oculaire)

  • Se laver les mains au savon et bien les sécher

  • Toujours maintenir sèche la zone de peau qui présente des lésions

  • Laisser les zones de lésions à l’air libre plutôt que recouvertes d’un pansement pour favoriser la guérison

  • Si le soin nécessite des contacts (changer une couche, par exemple), il est conseillé de recouvrir temporairement d’un pansement la zone d’éruption cutanée pour limiter les possibilités de transmission.

Pour éviter la transmission lors de l’accouchement, une césarienne peut être envisagée. Un suivi médical rigoureux et la prise d’antiviraux dès la 36e semaine aident à diminuer les probabilités de transmission.

Mythe qui circule : on peut contracter l’herpès par contact avec des objets de la vie courante. Faux : On ne contracte pas le virus de l’herpès par les ustensiles de cuisine, par une poignée de main, dans l’eau du bain, par l’utilisation d’une même serviette de bain ou du siège des toilettes.

Dépistage et traitement

Le dépistage systématique de l’herpès n’est pas indiqué dans les lignes directrices du dépistage des ITSS. Lors de la présence de lésions (boutons),  des prélèvements peuvent être faits dans les 24h à 48h suivant l’apparition des symptômes pour en faire le diagnostic. Une prise de sang peut confirmer 

le résultat dans certain cas.

Il n’existe aucun traitement curatif ni vaccin contre l’herpès. Les traitements ont pour but d’accélérer la guérison des poussées cutanées, de limiter la fréquence des épisodes et de réduire les probabilités de transmission.

 

Il existe deux méthodes différentes pour la prise du traitement. La première est la prise épisodique qui consiste à prendre le traitement lors des premiers symptômes selon les indications de votre professionnel de santé. La deuxième méthode est la prise en mode suppressif qui consiste à prendre le traitement tous les jours.

 

La prise de médicament a pour objectif principal de diminuer l’intensité et l’inconfort des poussées d’herpès, d’en diminuer la fréquence et de limiter la transmission.

 

Le traitement régulier d’antiviraux empêchera la multiplication du virus dans l’organisme, mais ne peut le faire disparaître des ganglions nerveux. Il est possible que l’arrêt du traitement provoque une poussée d’herpès.

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VIH et Herpès

L’herpès peut jouer un rôle important dans la transmission du VIH.

 

Les lésions cutanées (ulcération, vésicules, plaies croûtées) sur les organes génitaux sont des portes de sortie et d’entrée pour le virus du VIH ou d’autres infections.

 

Une personne infectée par le VHS-2 est de deux à huit fois plus exposée à une infection au VIH, dépendamment de la fréquence et de l’intensité des lésions puisque les lésions (boutons) sont des portes d’entrée pour le VIH.

 

Comme lors de toute infection ou lésion, des cellules immunitaires, dont les CD4, sont envoyées dans la zone atteinte. On observe alors un afflux des cellules porteuses du VIH ou susceptibles de se faire infecter.

 

Dans le cas d’une personne séropositive au VIH, le contact des cellules infectées avec les protéines du VHS a pour effet d’augmenter leur vitesse de réplication. La charge virale augmente alors dans les fluides génitaux ou anaux concernés par la zone lésée.

 

La probabilité qu’une personne co-infectée au VIH et VHS-2, sans symptômes, transmette le VIH est estimée 5 fois plus importante qu’une personne séropositive au VIH non infectée par l’herpès.

Une personne co-infectée par le VIH et le VHS-2 est exposée à des poussées cutanées d’herpès plus intenses et plus fréquentes.

Bon à savoir

Les personnes atteintes par l’herpès de type 1 ou de type 2 sont porteur.ses pour la vie, mais le virus n’est pas transmissible en tout temps.


Il n’y a que trois moments où il y a un risque de transmission :

  1. Lorsqu’il y a des lésions (période symptomatique).

  2. Lorsqu’il y a des signes avant-coureurs aussi appelés prodrômes (démangeaison, picotement, rougeur).

  3. Durant les excrétions asymptomatiques. Cette période survient lorsque le virus est actif en quantité suffisante sur la surface de la peau pour être transmis, mais pas assez présent pour causer des symptômes. Je vous rassure, cette période survient rarement. On parle de 3 % des jours la première année où le virus a été contracté (environ 10 jours dans l’année) et 1 % les années suivantes (environ 3 jours dans l’année).

Si deux partenaires sont porteurs du même virus
(VHS-1 ou VHS-2), il n’y a pas de risque de surinfection.

 

Même sans symptômes apparents, il est possible de transmettre l’herpès. L’herpès a des impacts directs sur la relation de couple, et des effets psychologiques, affectifs, sociaux et sexuels, qui influent sur les comportements. N’hésitez pas à en parler avec votre professionnel de la santé, la prévention et la prise en charge précoce diminuent fortement l’impact de l’infection à l’herpès sur la vie quotidienne. Les services du projet Info-Herpès sont accessibles afin d’obtenir du soutien et de l’information. 

 

Des symptômes d’herpès (bouton de fièvre, feu sauvage, par exemple) chez un.e partenaire ne révèlent pas une infidélité. Le virus peut être latent pendant parfois plusieurs années avant de se réactiver au niveau de la peau.

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